Comprendre les émotions pour les Gérer !

   Vous voulez savoir comment les émotions fonctionnent afin de mieux les gérer ? Dans cet article, vous apprendrez à reconnaître vos propres émotions (le corps ne ment jamais contrairement au mental). Cela permet de mieux se connaitre et d'identifier clairement une émotion. Une émotion identifiée est dissipée, car on passe d'un mode corporel (intense) à un mode rationnel. C'est comme si l'émotion se refroidissait (1er effet apaisant). Et il est ensuite possible de l'exprimer (2ème effet apaisant). Enfin, une émotion désagréable correspond à un besoin non satisfait... Si tu connais bien les émotions, tu peux connaitre le besoin derrière et le satisfaire de manière adaptée. Une fois un besoin satisfait, l'émotion disparaît (3ème effet appaisant), car elle n'a plus lieu d'être... Les émotions ne sont pas que des sources de stress ou de souffrance, mais aussi des occasions de mieux se connaitre, de rire, de s’émerveiller, de partager et de s'adapter à des situations difficiles. Les émotions sont le fruit de millions d'années d'évolution. Elles ne sont pas là par hasard, donc fais-en des alliées plutôt que des ennemies grâce à cet article…

 

Psychoéducation des émotions :

 

  1. Les émotions primaires (émotions de base les plus importantes à connaitre) : 

Une émotion primaire est une énergie brève et intense générant des sensations corporelles incitant à agir pour satisfaire un besoin. Les émotions primaires sont aussi innées (acquises dès la naissance). Tous les mammifères ont ces émotions.  

Derrière chaque émotion primaire, il y a un fonctionnement, des sensations particulières, une utilité, une intention positive, un besoin non satisfait. Et si on connaît le besoin, on peut le satisfaire et donc libérer l’émotion. Une émotion a une fonction adaptative. Elles nous permettent de mieux comprendre ce qu’il se passe en soi et de s’adapter. Il est normal et naturel d’identifier, d’exprimer ses émotions et ses besoins et de réaliser des actions pour satisfaire ses besoins (seul ou en faisant des demandes aux autres). Et cela doit être réciproque.  

Les 6 émotions primaires sont la colère, le dégoût, la peur, la tristesse, la joie et la surprise. 

Avantages des émotions

  • Aide à s’adapter à des situations difficiles, car montre que quelque chose ne va pas ou va bien. 
  • Permet de prendre des décisions (GPS) en accord avec notre état interne et nous guide dans la vie.  
  • Donne de la coloration à la vie et de l’intensité (les personnes qui bloquent leurs émotions ressentent un vide intérieur, de l’ennui, une déprime, peu d’énergie…). 
  • Au niveau social ou en couple, exprimer ses émotions aide à mieux se faire comprendre et comprendre l’autre. Cela crée de la profondeur, de l’intimité, du respect, du soutien, de l’empathie et dissipe les conflits. 
  • Aide à mieux se comprendre et à résoudre ses problèmes psychologiques.
  • Détente, satisfaction et bonnes énergies si je comprends et exprime mes émotions et si je satisfais les besoins derrière. 

 

Le cycle infernal de la gestion des émotions :  
Une émotion est comme une vague, si vous la bloquez, vous la prenez en pleine face ; si vous fuyez pareil. L’intention est la connexion, comme quand vous passez sous la vague, vous ressentez moins, elle est dissipée. Idem quand vous vous faites embarquer par une vague, la meilleure stratégie est de se laisser emporter, sinon vous allez vous épuiser… 
L’idéal pour maitriser ses émotions est donc de faire comme le surfeur, c’est-à-dire d’avoir une intention d’observation et d’accueil puis de connexion (aller sous la vague ou la surfer). Il faut aller dans le sens de la vague, l’accepter et la vivre pleinement, l’exprimer puis satisfaire le besoin derrière pour la libérer totalement. Il faut aller dans le sens de la vague sinon on s'épuise comme les saumons sauvages qui remontent le cours des rivières. Sens = direction et message à comprendre et à délivrer (exprimer, transmettre à l'autre pour mieux se faire comprendre et libérer).  

Si vous percevez une émotion comme négative, alors vous allez chercher à la contrôler et cela va enfermer l’émotion. Elle ne pourra pas se libérer et vous allez accumuler beaucoup de tensions…  Ce contrôle à une intention positive, réduire la souffrance sur le court terme mais la stratégie n’est pas efficace et c’est même le fond du problème sur le long terme. Le problème, ce n’est pas l’émotion mais de lutter contre elle… Le problème n’est pas l’émotion mais de penser que l’émotion est un problème.  Une émotion est normale et naturelle on ne peut pas l’empêcher de surgir par contre on peut choisir ce que l’on en fait. Une émotion c’est comme une vague.  

Une émotion étant utile, la première étape est de la comprendre afin de changer sa perception. L’émotion est là pour nous aider. De plus les émotions et les besoins sont normaux est naturels, il est donc normal de les accepter et de les exprimer. Ne pas accepter une émotion, c’est comme nier une partie naturelle de soi et lutter contre soi-même. Cela n’a pas de sens et génère un cercle vicieux, de l’angoisse… On ne peut lutter contre une vague dans l’océan car la nature est plus forte que tout, comme on ne peut lutter contre nos émotions, des vagues successives, notre nature.  La vraie force psychologique est d’accepter sa vulnérabilité ou son agressivité pour la maitriser, car ainsi on arrête de lutter et d’être angoissé. Nous sommes tous des êtres humains donc vulnérables et fragiles. Refuser cela, c’est lutter contre sa nature humaine…  

Ensuite, une fois sa perception ajustée, il s’agit d’aller à l’inverse du contrôle progressivement. C’est-à-dire accueillir l’émotion qui surgit (sachant que de toute façon on ne peut pas l’empêcher) jusqu’au bout et comprendre son message.  

La première étape pour maitriser ses émotions est de les comprendre.  

Les conflits entre émotions primaires :

L'angoisse représente souvent un conflit émotionnel difficile à identifier. Exemples classiques :

  • Conflit entre une envie (joie) et la peur qui va bloquer... 
  • Conflit entre n'importe quelle émotion qu'on ressent mais qui va nous devenir nocive et donc nous dégoûter… Et donc je ne peux plus libérer mon émotion car je la rejette. 
  • Conflit entre n'importe quelle émotion qui me fait peur que je fuis... 
  • Conflit entre la tristesse que je n'accepte pas en la percevant comme une faiblesse me faisant ressentir de la colère par dessus. Ce qui va m'empêcher de faire le deuil et de passer à autre chose... 
  • Conflit entre la joie et le dégoût (ex : je peux avoir un besoin de toucher qui me ferait du bien (joie) et en même temps, ressentir un dégoût à cause d'expériences traumatisantes du passé...)

De manière générale, il y a 3 questions à se poser pour être serein, satisfait et épanoui :

  1. Qu’est-ce que je ressens comme émotions ? (encore faut-il les connaitre pour les reconnaitre ; la suite va t'y aider). On ne peut reconnaître ce qu'on ne connait pas et ce qu'on ne peut pas nommer. Donc le vocabulaire émotionnel est important pour pouvoir exprimer précisément ce que je ressens, être compris et le dissiper. + j’ai du vocabulaire émotionnel + je peux transformer mon émotion primaire pure et intense corporellement en quelque chose de plus rationnel, nuancé etc… Avoir le vocabulaire précis sur ce qu'on ressent dissipe l'intensité corporelle des émotions… C’est passé du mode corporel à un mode rationnel qui va refroidir l’émotion. 
  2. Quels besoins y a-t-il derrière ? (Idem, la suite va t'aider à l'identifier.)
  3. Comment je peux satisfaire mes besoins de manière efficace et adaptée (qui me convient) ? 


Exercice intéressant à réaliser, Le Tri des Emotions Primaires (TEP) : 

L’angoisse est un refoulement ou un conflit émotionnel (ex : entre la joie et la peur), ou une énergie, une action en suspens, un besoin essentiel non satisfait. Au lieu de chercher à contrôler tes souffrances (ton angoisse) par la fuite, la distraction, l’hyperactivité ou les obsessions, tu dois plutôt chercher à comprendre et te connecter à tes émotions pour les exprimer et les dissiper, ce qui dissipera aussi l’angoisse ! En réalité, en te connectant, en acceptant et en comprenant tes émotions, tu vas beaucoup mieux les maitriser.  

Il y a aussi un lien entre un sentiment de vide et le refoulement émotionnel. Plus je contrôle mes émotions, plus j’anesthésie ma sensibilité… Mais en réalité, je deviens de plus en plus sensible, car je ne libère pas mes émotions, je les accumule… 

Pour chaque émotion primaire ci-dessous je te propose de

  1. Noter sur 10 l’intensité ou la difficulté à gérer cette émotion (tu peux mettre plusieurs notes selon la situation). 
  2. Quelle image tu as de cette émotion et pourquoi ? Comment était-elle exprimée ou non dans ton éducation ? Quelle image aimerais-tu en avoir et surtout comment aimerais-tu l’exprimer ? 
  3. Écouter et écrire tout ce que te dit l’émotion de manière générale (concernant le passé, le présent ou l’avenir). Ex : pour la peur, j’ai peur de décevoir, j’ai peur d’être abandonné, j’ai peur de perdre le contrôle, j’ai peur de mourir, de la maladie, de souffrir etc… 

Cet exercice va aider à mieux te comprendre et à libérer l'angoisse derrière toutes tes émotions. 

La Surprise 

Quand on ne s’attend pas à quelque chose et que ça arrive, ou quand il ne se passe rien alors qu’on s’attendait à quelque chose…  Ceux qui sont dans le contrôle ont du mal avec la surprise qui ne colle pas avec leur anticipation ou leur vision.  La surprise a tendance à fatiguer. On doit reconsidérer ce qu’on pensait…  Perte de contrôle, choc, parfois un manque d’empathie (« je ne comprends vraiment pas comment il fonctionne »), fatigue, souvent bref et laisse la place à d’autres émotions comme la colère ou la peur…  

Manifestation :

Écarquillement des yeux, stress bref (cœur qui bat plus vite), choc bref.  


Besoins :  

  • Compréhension 
  • D’empathie. Attention ne jamais comprendre les autres ou chercher constamment à les comprendre peut révéler un manque d’empathie… Je n’accepte pas la personne telle qu’elle est, elle ne colle pas à ma manière de penser. 
  • De lâcher prise … Accepter la situation telle qu’elle est… On ne peut pas tout contrôler…  

Vocabulaire et nuances de la surprise : sceptique, étonné, déconcerté, abasourdi, stupéfait, interloqué, désorienté, tombé des nues, épaté, éberlué, soufflé, estomaqué, sidéré, scotché, choqué, dans le déni. 

Comment en sortir

La reconnaître et l'exprimer et satisfaire le besoin derrière. 

L'apprentissage (du fonctionnement des émotions par exemple ^^) ou en faisant une thérapie.

Travailler son empathie en se mettant à la place de l'autre, communiquer, poser des questions sur le fonctionnement des autres, afin de comprendre le monde ou une personne. Éviter la télépathie en cherchant à comprendre quelqu'un en projetant sa propre vision.  Lâcher prise sur ce qu’on ne contrôle pas… Sortir d’un idéalisme rigide et impossible…  


La peur 

Les déclencheurs : un danger éventuel, l'inconnu... 

Fonction :

Un gardien protecteur.  Comme un signal de voiture, la peur doit être écoutée.

Besoin :

Sécurité.

Comment se sécuriser ?

Reconnaître et exprimer ses peurs à d'autres personnes pour qu'ils nous sécurisent. 

Par l'accueil et la compréhension, se rassurer en autonomie, la gestion émotionnelle. 

Par la méditation Pleine conscience (accepter de ressentir de la peur et l’écouter jusqu’au bout).

Ralentir (ses mouvements, ses gestes, sa respiration, son débit de parole, se poser…) , respirer, réfléchir et satisfaire le besoin de 
sécurité. Pour la sécurité routière, il y a des limitations de vitesse, c'est la même chose pour la sécurité psychologique. 

Apprivoiser la peur c'est être prudent donc ralentir mais pas se bloquer. C'est prendre la peur par la main et y aller quand même à son rythme. Le problème, c'est que la plupart des gens font l'inverse... Ils partent en hyperactivité ou la fuient, ils accélèrent et donc augmentent leur peur, puisque cela ne va pas les sécuriser... 

Prudence (ralentir, s’écouter, analyser), reconnaitre, comprendre, pour se sécuriser… danger = ralentir, compréhension, analyse, sécurisation…  

La question doit toujours être "comment je peux satisfaire le besoin derrière mon émotion ?" donc ici "comment je peux me sécuriser ? En + de ce qui est écrit juste en haut je peux aussi trouver des moyens concrets pour me rassurer… Poser des questions, se renseigner, se faire aider, parler, agir etc... Une peur non reconnue va créer beaucoup de doute. 

Ouverture : la peur a tendance à nous renfermer sur nous-mêmes. Dès que tu t'en rends compte, tu devrais te poser, t'y connecter et l'exprimer à quelqu'un. Ainsi, tu ralentis, tu écoutes le signal et tu cherches à le comprendre, puis tu l'exprimes et la personne peut aussi te rassurer, car elle aura une autre vision plus réaliste. 

Autre Cercle Infernal :

Plus tu te confrontes à la peur, plus elle se réduit ; plus tu la fuis, plus elle grandit !

Mais attention, peur ne veut pas dire danger…  Imagine... un homme préhistorique part chercher de la nourriture et entend soudain du bruit dans les fourrés. Grâce à la peur, il se fige, analyse la situation (yeux qui se fixent sur le danger potentiel), anticipe chaque possibilité et son corps se prépare soit à fuir ou attaquer (tension corporelle, cœur qui bat plus vite pour pomper plus d’oxygène dans le sang) ou faire le mort (tétanie). Puis soudain un petit écureuil sort tranquillement du buisson…  

Donc un signal de peur ne veut pas dire danger, mais "attention, analyse la situation, ralentis, et prépare-toi au cas ou…" mais souvent comme il n’y a plus d’animaux dangereux en liberté on ne risque rien mais notre cerveau archaïque a gardé ces automatismes… c’est normal et naturel…  

95% de nos peurs sont psychologiques car orientées vers l'avenir et reliées au passé... Une véritable peur du présent est reliée à un danger réel et immédiat (ex : tu entends et vois une voiture au loin qui roule très vite, tu t'arrêtes net pour ne pas traverser la route... la peur t'a sauvé la vie... 

Ne pas écouter la peur, la fuir et se précipiter alors que la peur demande de ralentir pour écouter comprendre, gérer et libérer le signal d’alerte.  Le contrôle, la fuite ou la demande d’aide exacerbe la peur s’y confronter et la comprendre la libère.   

Attention plus tu fuis la peur plus tu as peur et plus tu te fais rassurer par les autres, moins tu auras confiance en toi donc ta peur grandira aussi…  La confiance est reliée à la peur. + tu as peur – tu as confiance. Mais la confiance est une conséquence. + tu fais preuve de courage en dépassant tes peurs + tu réduis ta peur et donc tu améliores ta confiance… Et le courage demande d’accepter de se sentir vulnérable donc d’avoir peur.  Plus tu répètes un processus, plus tu maitrises et donc tu gagnes en confiance, donc tu réduis ta peur.  

Ce que cela génère dans le corps :





 

    L’énergie vient se loger dans les mains (mains moites), le ventre (réduction de la digestion qui n’est plus prioritaire), dans le centre émotionnel (plexus solaire) plutôt côté cœur, la gorge qui se serre, et le cerveau comme pour se concentrer et anticiper (réfléchir sur la situation). 
Quand elle est forte on peut sentir comme des sueurs froides, comme quand on a de la fièvre, ou des tremblements.

Les 4 symptômes de la peur

 

  • Tachycardie : le cœur bat plus vite pour pomper plus de sang ou cas où il faudrait réagir vite.
  • Tension musculaire : idem préparer les muscles à l’action si besoin 
  • Concentration de la vision : pour focaliser son attention sur le possible danger. 
  • Respiration rapide et saccadé ou apnée : idem pour amener ou conserver plus d’oxygène. 
  • Boule au ventre : la digestion ralentit car elle n’est pas prioritaire à ce moment-là.

Le temps est au ralentissement, l'écoute, l’analyse et la compréhension afin de s’adapter et se sécuriser au mieux.  

3 réactions instinctives de défense face à la peur :

  • Fuir
  • Attaquer
  • Rester tétanisé (faire le mort) 

Vocabulaire et nuances : apeuré, soucieux, paniqué, aux abois, craintif, effarouché, embarrassé, angoissé, en alerte, inquiet, mal à l'aise, prudent, choqué, alarmé, méfiant, anxieux, tremblant, sur ses gardes, se faire un sang d'encre, gêné, se mettre la rate au cours bouillon, avoir la peur au ventre, fébrile, instable, vulnérable, fragile. 

Trie tes émotions


Note : …/10, puissance de la peur ou difficulté à la gérer. 

Quelle vision as tu de la peur ? Etait elle acceptée, exprimée dans ta famille ? 


Qu’est ce qui te fais le plus peur aujourd’hui ? Va au bout de tes peurs. Puis demande toi comment tu pourrais réduire la probabilité que ça arrive, et si ça arrive comment tu te sens et qu’est-ce que tu peux faire ? 

Ainsi tu reconnais toutes tes peurs et tu les exprimes pour les dissiper.

Tu te sécurises en réfléchissant à ce que tu peux faire. 

Tu retrouves du contrôle, du pouvoir.

Merci la peur pour ton message, tu m'a permis de m'adapter !

 

La Colère :

La colère est l’émotion qui génère le plus d’énergie (de chaleur) dans le corps. Plus tu la retiens, plus tu accumules de tension interne. Mais trop l'exprimer peut aussi l'alimenter. La colère peut être refoulée et se transformer en culpabilité ou honte (une colère ou un dégoût de soi qui plombe énergétiquement).

Fonction :

défense (des autres ou de sa vulnérabilité qu’on ne supporte pas…) , d’expression, changement. Lâcher une pression (lâcher prise). Droit de craquer… Nous sommes des êtres humains, pas des robots. 


Besoins non satisfaits : respect, reconnaissance (de soi, de sa souffrance, de sa différence), réparation (justice, excuses), sincérité (la colère nous donne l’énergie et la puissance de dire des choses qu’on oserait pas dire habituellement), affirmation de Soi (ce que je pense et ce que je ressens). Comme pour la surprise, il peut aussi y avoir un besoin sous-jacent de lâcher prise et/ou d'empathie. La colère montre qu'on n'accepte pas une situation ou une personne. Donc, si tu as un contrôle sur la situation, agis ; sinon, lâche prise... 

Déclencheurs possibles : une frustration, une blessure, une trahison, une injustice, un manque. 


Réactions corporelles :

Mâchoire serrée, sourcils froncés, regard noir dur, fermé.

 

Chaleur au niveau du haut du corps, surtout des mains, et cœur qui bat plus vite, et remonte au niveau du visage (qui devient rouge). 

Vocabulaire et nuances : agacé, fâché, irrité, mécontent, tendu, contrarié, furieux, outré, sentiment d'injustice, indigné, offusqué, furax, énervé, vexé, frustré, exaspéré, grincheux, nerveux, révolté, froissé, sur les nerfs, à cran, amer, scandalisé, en rogne, grognon, en pétard. 

Outils de gestion ou libération :

Si tu gardes trop la colère, il faut apprendre à l’accepter (en l'observant avec douceur et en respirant) et l’exprimer (à l’oral, par écrit, en imaginaire et en tapant ou criant). 

Si tu exprimes trop ta colère et que tu es agressif, apprends à l’accepter et la ressentir, à respirer, puis à différer l’expression de cette colère. Tu peux aussi exprimer la vulnérabilité qu’il y a derrière pour en sortir durablement. 

Dans les deux cas tu peux apprendre la communication non violente (exprimer ton émotion, ton besoin et faire une demande pour satisfaire le besoin).

Trie ton émotion :


Note … /10 intensité ou difficulté à gérer la colère.

Quelle vision as-tu de la colère et pourquoi ? Comment était exprimée, autorisée ou non, la colère dans ta famille ? 

Qu’est ce qui te met en colère ? Envers qui tu as le plus de colère aujourd’hui ou depuis longtemps ? 

 

Dégout :

Le dégoût est une émotion qui peut créer des réactions fortes. Assez proche de la colère, elle correspond à une accumulation de colère envers une situation, un environnement, une personne, une émotion ou une pensée qui devient nocive pour nous. C'est une réaction de rejet, physique ou moral, envers quelqu’un ou quelque chose. On a donc un besoin de rejet. 

Le dégoût peut aussi être tourné vers soi et peut donc se transformer en honte ou en culpabilité... C'est se rejeter soi-même. 

La plupart du temps, le dégoût fait suite à un jugement que tu portes envers quelque chose ou quelqu'un. C'est une émotion subjective, qui t’appartient : une chose qui te dégoûte ne dégoûtera pas forcément quelqu'un d'autre. 

Cela est également très lié au corps, à la sexualité et à la saleté. Le dégoût est souvent relié à la blessure d'humiliation (je me laisse humilier sans rien faire, j’ai honte, je me dégoûte).

Fonction :

Rejet et protection. Le dégoût me permet de rejeter ce qui est nocif pour moi et donc de m'en éloigner.

Sauf dans le cas d'un rejet envers soi ou envers la vie... On ne peut pas se rejeter soi même ou la vie car cela mène à la dépression, voire au suicide... Dans ce cas le besoin est alors l'amour de soi... l'inverse du rejet.

Le dégoût peut cacher une réalité qu'on refuse de voir et de s'avouer. Il peut donc avoir un rôle de garde du corps, il te protège contre tes craintes et répond à un besoin de fuite face à tes craintes... 

Il te permet de te centrer sur ce qui est important pour toi (en rejetant ce qui ne l'est pas...). C'est donc un moyen de mieux te connaître et de mieux juger de ce qui est bon ou mauvais pour toi.  

Les sensations corporelles :



 

Lèvre pincée sur un côté, froncement de sourcil. Ressemble à une colère prononcée. 

Faire la moue (grimace de dégoût) ou à fermer les yeux pour ne pas regarder l'objet de son dégoût. Il peut même arriver d'avoir envie de vomir, car certaines choses se passent dans l’estomac, puis remonte comme quand on a des remontées acides, puis dans la gorge (blocage, glaire, "j'ai les boules !") et la bouche (grimace).

Cercle vicieux

Je peux aussi avoir un dégoût exagéré envers les autres ou la société (à cause d'un schéma et d'une croyance limitante). Dans ce cas, le besoin peut être l'empathie et le lâcher prise. 

Soit on s'adapte, on dit clairement les choses, on fait quelque chose pour changer les choses, soit on s’éloigne pour se protéger (on rejette)…

Vocabulaire et nuances : dégoûté, écœuré, ras-le-bol, marre, j'en peux plus, je ne supporte plus..., dans le rejet, nauséeux, répugné, rebuté, révulsé, avoir le cœur au bord des lèvres, avoir la gerbe, avoir des hauts-le-cœur, avoir des renvois ou des remontées acides. 

 

Quoi faire quand tu ressens du dégoût :


Profite des moments où tu ressens du dégoût pour bien identifier ce qui te provoque cette sensation. En trouvant sa source, tu pourras ainsi mieux te connaître (qu’est-ce que tu ne supportes pas ?). Est-ce que ce dégoût est justifié ? Comment peux-tu mieux gérer les situations où il peut se produire ?

Accepte et exprime ton dégoût, puis réfléchis à si cela est légitime. Si une personne ou une situation est vraiment nocive pour toi réfléchis à comment tu pourrais t’en éloigner ou t'en protéger. Tu peux par exemple lui demander de changer son comportement qui te fait du mal et si cela ne fonctionne toujours pas, éloigne toi... 

Trie tes émotions


Note … / 10 

Quelle image tu as du dégoût ? Était-elle exprimée en famille ? 

Qu’est ce qui te dégoûte et à combien sur 10 ? Qu’est-ce que tu as subi qui t’a dégoûté ? Des expériences sexuelles ou d’humiliation corporelle ou psychologique ? 

 

Tristesse :

Sentiment de perte (fin de quelque chose), de manque, de solitude, d'impuissance et vulnérabilité (normal et naturel en tant qu'être humain).

Fonction de deuil :

Le deuil permet de digérer le passé afin de passer à autre chose. 

Rester en lien avec les personnes mortes.

Aspect créatif chez les artistes.

Le deuil est normal et naturel. Chacun fait son deuil à sa manière et à son rythme. Le deuil a lieu quand quelque chose se termine. C’est accepter la fin de quelque chose et aussi ce qui s’est passé… On ne peut pas rejeter et faire le deuil en même temps. Il s'agit plutôt d'une digestion et d'une acceptation, d'un lâcher prise pour pouvoir passer à autre chose.


Besoins : 

  • Passer à autre chose, faire le deuil (besoin d’introspection et de vivre pleinement sa tristesse, d’écoute de soi, de solitude et de temps) … 
  • Mais aussi de présence, de douceur et de réconfort (être entouré et écouté…). Or certains ont tendance à ne pas accepter ou montrer leur tristesse donc ils s’empêchent de satisfaire leur besoin de réconfort... La tristesse reste latente... Si je n'ai pas appris et eu le modèle d’exprimer ma souffrance, ma vulnérabilité, je ne le fais pas non plus (pudeur ou honte) donc je n’aurai pas de réconfort des autre donc je reste dans une tristesse latente et je m'en défends souvent par de la colère… 
  • Puissance, énergie et maitrise. La tristesse peut aussi être générée par un sentiment d’impuissance de ne pas maitriser sa vie, de se laisser marcher dessus, etc… Dans ce cas le contact et l’expression de la colère est une solution pour mettre des limites ou avancer dans la vie. Ou faire une thérapie pour libérer les blocages.


Réactions corporelles

 

L’énergie des jambes et des bras s’en va pour rester seul avec soi et s’écouter pour faire le deuil (la nature est bien faite !). 
Toujours une énergie qui se loge dans le centre émotionnel (plexus solaire) et aussi au niveau de la gorge et des yeux. La tristesse peut se libérer en pleurant (la nature est bien faite…)

Vocabulaire et nuances : attristé, chagriné, accablé, affecté, affligé, découragé, déçu, désespéré, abattu, déprimé, malheureux, soucieux, ennuyé, vulnérable, désabusé, bouleversé, en deuil, anéanti, blessé, faible, fragile, sans énergie, perdu, confus, mélancolique, nostalgique, tourmenté, avoir le cœur gros ou lourd, dépité, éploré, navré... 

 

 

Trie des émotions :

Quelle vision as-tu de la tristesse ? Comment était elle exprimée ou non dans ta famille 


Note …/10 de la tristesse que tu ressens de manière générale puis par situation.

Qu’est ce qui te rend triste ? Cela peut être relié au présent ou au passé.

 

Joie :

La joie est ressentie quand les besoins sont satisfaits. Le paradoxe c’est que pour satisfaire ces besoins et donc être joyeux il convient d’écouter et de libérer ses émotions dites « négatives » afin de laisser la place à une véritable joie.

Or la société d'aujourd'hui nous enjoint à être heureux... mais à quel prix. Crois moi pour être véritablement heureux, tu dois accepter de souffrir, chercher à comprendre tes émotions, satisfaire tes besoins (sur le court terme) et connaitre le sens de ta vie (Long terme) pour te diriger vers ce qui est aligné avec toi. La thérapie va beaucoup aidé pour être accompagnée dans cette aventure intérieure passionnante ! 

Les déclencheurs : liberté, succès, rencontre, activité physique, sorties, projets. 

Besoins :

Partage, communion, ouverture, création, expression, ouverture, projets, d’agir, bouger.

Comment la retrouver :

Spontanéité, légèreté, lâcher prise, se reconnecter à son âme d’enfant… rêver, s’amuser, sourire, rire (regarder des films comiques ou ses humoristes préférés ; racontrer des blagues), être spontané, bouger, faire du sport, danser, chanter.

Voir des amis, rencontrer de nouvelles personnes...

S'ouvrir aux autres et à toutes les parties de soi, travailler l'amour de soi ou des autres (l'empathie)... 

Comment développer l'amour de soi

Être en accord avec émotions, ses besoins et ses valeurs. Satisfaire ses besoins essentiels derrière les autres émotions… avoir et réaliser des projets… 

Faire une thérapie pour se libérer de ce qui bloque notre joie. 

Energies et réactions corporelles 

  
L’ouverture se voit même sur le visage. Si tu t'ouvres à toi même et aux autres cela te rend joyeux.  

Energie dans tout le corps surtout dans la poitrine et la tête. Respiration ample. Idéal pour agir dans de bonnes conditions et cheminer vers ses rêves ! 

Au niveau énergétique, la joie semble l’opposé de la tristesse. 

Vocabulaire et nuances : joyeux, amoureux, enthousiaste, emballé, amusé, radieux, rayonnant, content, aux anges, au septième ciel, reconnaissant, gai, alègre, émerveillé, excité, fier, heureux, léger, enchanté, lumineux, motivé, passionné, exalté, comblé, satisfait. 

Trie ton émotion :

Quelle image tu as de la joie ? Comment était elle exprimée ou non dans ta famille ? 

Note …/10, à combien est ta joie de manière générale en ce moment ?

Qu’est ce qui te met en joie ? Qu’est ce qui pourrait te rendre plus joyeux ? En quoi tu es reconnaissant dans la vie, exprime ta gratitude (qu’est ce que tu es heureux d’avoir dans ta vie ?)

...

Autres Emotions : 

 

Ressentis à part importants :


Désir :

une énergie de base chez l’être humain permettant d’agir et d’être motivé. Bien connaitre ses valeurs et besoins et rêver va aider à faire monter le désir. L’attente fait aussi monter le désir… Or dans notre société du « tout tout de suite » très hyperactive, hyperaddictive, hyperstimulante il y a de moins en moins d’attente, de sens et donc de désir… Il est très important de se reconnecter à soi et de savoir patienter (différer un plaisir immédiat pour des valeurs et rêves long terme qui ont vraiment du sens.

Par contre, plus j'ai des attentes externes fortes envers l'extérieur, plus je vais avoir de déceptions et de… 


Frustration : la frustration se déclenche quand on n’a pas ce qu’on veut… quand nos besoins ne sont pas satisfaits. Cela peut donc déclencher une émotion primaire ci-dessus (sauf la joie où tous nos besoins sont satisfaits). Par exemple un enfant qui n’a pas le jouet qu’il désire va souvent soit se mettre en colère ou être triste… D’ailleurs selon l’émotion qui fonctionne le mieux il va sélectionner ainsi l’expression de l’émotion de manière stratégique. Si quand je me mets en colère j’ai ce que je veux je vais continuer… si quand je pleure j’ai ce que je veux je vais continuer… Si rien ne marche (que je ne suis pas accepté et rejeté dans l’expression de mes émotions) je vais refouler toutes mes émotions… Pour en sortir je dois à la fois satisfaire mes besoins de manière adaptée et aussi apprendre à différer la gratification pour ceux qui ne supportent pas la frustration afin de faire grandir le désir donc la motivation et le plaisir !


Angoisse : L’angoisse est une tempête corporelle et une energie bloquée en suspens. Quand une ou plusieurs émotions primaires sont refoulées ou quand il y a un conflit interne, ou une indécision en suspens, un manque de cadre, un manque de direction et de projection dans l’avenir etc...

Cela se traduit souvent par de l’oppression (souvent au niveau du sternum, le centre émotionnel ou toutes les émotions primaires transitent, ou de l’agitation interne. Le problème c’est que peu de personnes savent gérer leur angoisse, ils se mettent à se précipiter (hyperactivité), à se distraire (fuite vers des distractions ou addictions), à sombrer dans des obsessions, alors qu’il faut reconnaitre identifier, exprimer et satisfaire le besoin derrière afin de dissiper les émotions et donc l’angoisse. L’angoisse est aussi une énergie, une excitation nous permettant d’agir, le but de l’angoisse est donc d’agir pour satisfaire un besoin ou pour résoudre quelque chose de désagréable. Agir dissipe l’angoisse. 

les 8 types d'angoisse

l'angoisse de mort (peur intense de mourir ou de ne pas savoir ce qu'il y a après la mort)

l'angoisse du vide (de ne pas savoir ce qu'il va se passer, contrôle émotionnel et de son environnement, manque de lâcher prise, peur de l'inconnu)

l'angoisse de séparation (surtout dans la dépendance affective, où l'angoisse de séparation rejoint l'angoisse de mort comme l'enfant qui a un besoin vital de ses parents)

l'angoisse de "castration" (la peur de perdre... et tout ce qu'on peut y mettre derrière, surtout la peur de perdre un avantage, c'est relié à l'intolérance à la frustration ou à une estime fragile "cela pourrait me dévaloriser")

l'angoisse existentielle (ne pas savoir qui on est et où aller...)

l'angoisse d'incapacité (ne pas se sentir capable de faire ce qu'on veut...)

l'angoisse du résultat (se mettre la barre tellement haute que cela devient trop angoissant, trop de pression qui appuie sur la peur)

l'angoisse de morcellement (c'est se sentir incomplet, comme s'il nous manquait une partie, ou avoir peur de perdre un membre ou de se disloquer)

 

Anxiété : Même principe que pour l’angoisse sauf que l’angoisse va être bloquée par des obsessions et des ruminations. L’anxiété est du à un refoulement émotionnel souvent des peurs ou colères qui résonnent… L’anxiété est un mécanisme de défense court terme contre l’angoisse mais ne la résout pas… Dans l'angoisse on met l'accent sur l'intensité des réactions corporelles, dans l'anxiété on met l'accent sur les ruminations et la fatigue mentale. 


Fatigue : La fatigue est soit physique ou psychologique (ou les 2). Si elle est surtout physique le besoin est le repos et la détente. Si elle est surtout psychologique il convient d’apprendre à connaitre, reconnaitre, gérer, exprimer et satisfaire les besoins non satisfaits… La thérapie va beaucoup aider… 


Vide : Peut être relié à la tristesse proche de la dépression ou d'un refoulement émotionnel. Ce sont les émotions qui donnent cette intensité et cette coloration à la vie… Quand on refoule trop ses émotions on peut ressentir soit un trop plein émotionnel (l’effet bouilloire et angoisse) soit un vide car nous refoulons et contrôlons tellement que nous ne sentons plus rien (nous résistons trop à nos émotions alors qu’elles ont besoin d’être comprises, ressenties, reconnues, libérées). On ressent aussi un vide quand nous priorisons trop les émotions et besoins des autres au détriment des siennes. On peut alors se sentir vide car nous bridons notre personnalité nous faisons tout en fonction des autres et pas en fonction de nous… Un vide de sens car les besoins personnels ne sont pas satisfaits. 

Volonté : je veux, j’ai envie de faire quelque chose mais je n’ai pas forcément la….


Motivation : Nous sommes motivés quand nous sommes dirigés vers nos valeurs (ce qui est important pour nous), notre mission de vie (ce qu’on veut apporter aux autres qui nous correspond), nos rêves et qu’on est aligné avec notre vrai personnalité (notre nature). La motivation est fluctuante selon l’humeur et les émotions… La motivation est beaucoup reliée à la joie donc quand nos besoins sont satisfaits. La Motivation peut être très perturbée quand il y a un manque de cadre, de limite, d’auto contrôle de la frustration ou d’auto-discipline). Pour la retrouver il faut travailler la patience et l'organisation, la discipline. 


Narcissisme : état d’être, sentiment d’amour de soi issu de l’amour ressenti de nos parents envers nous qui va générer aussi de l’estime de nous-même. 3 types :

  • Excès de Narcissisme : les parents aiment et idéalisent trop l’enfant et l’adulte se sent spécial et supérieur aux autres par manque de limites et de réciprocité avec les autres.
  • Narcissisme équilibré : les parents aiment inconditionnellement, émotionnellement l’enfant tout en lui expliquant que les autres sont aussi important et qu’il doit les respecter (réciprocité). Chacun a le droit de s'exprimer.
  • Faille narcissique : l’enfant ne s’est pas senti aimé véritablement et l’adulte ne peut donc pas ressentir cet amour propre en lui. Il peut paradoxalement compenser ce manque d’amour de lui-même en étant dans une apparence d’excès de narcissisme. Il peut aussi y avoir une compensation narcissique secrète : la personne ressent un excès de narcissisme par compensation, mais elle ne va pas l’exprimer, donc cela ne va pas se voir. Cela se fait surtout sous forme de fantasme, mais elle ne s’autorise pas à le montrer et l'exprimer. 


Les fantasmes : fonctionnent comme une émotion, c'est un ressenti associé à des images et pulsions sexuelles corporelles. Tant que le fantasme n'est pas accepté ou réalisé, il résonne de plus en plus fort comme une émotion refoulée. En psychanalyse on parle aussi de phantasme c'est à dire un fantasme inconscient. 


Les émotions secondaires (sentiments, émotions apprises donc sociales ou éducatives) :

  • Emotions plus complexes et apprises.
  • Emotions primaires chroniques et persistantes car elles ne sont pas acceptées et refoulées.
  • Mélanges d’émotions primaires devenant plus complexes (ex : jalousie = peur + colère).
  • Des mélanges d’émotions primaires avec des croyances (ex : honte = peur qu’on découvre une de mes faiblesses, donc on croit que nous avons une faiblesse qui doit être cachée…) 

Il est plus facile de travailler directement sur les émotions primaires. Ex : si je ressens de la honte se demander de quoi j’ai peur, est que je suis en colère, est ce que je suis surpris, triste, dégouté ? Ou dans cette situation est ce que je ressens de la peur, colère, dégout, surprise, tristesse, joie ? 

Nostalgie
Joie + tristesse reliée au passé. Ex : repenser à une période agréable, une personne décédée avec qui on a vécu de bons moments, une ancienne relation amoureuse etc… 


Déception :
Tristesse + Colère. 


Mépris :
Mélange de colère et de dégoût. Un sourire en coin. La personne qui a du mépris se sent supérieure envers une autre personne ou plusieurs. Communs chez des personnes ayant des droits personnels exagérés ou se sentant spéciales supérieures aux autres. Trouble de la Personnalité Narcissique. 


Derrière le mépris il peut y avoir une faille narcissique. La personne ressent cela pour ne pas voir sa propre honte, son imperfection qu’elle n’accepte pas. Elle compense ainsi par un sentiment de supériorité pour cacher son sentiment plus profond d’infériorité (non acceptation de ses limites et vulnérabilités). 


Est-ce que je ressens du mépris ? Envers qui et pourquoi ? En quoi je me sens inférieur ou supérieur ?


Honte et culpabilité :
Au niveau du ressentit cela se ressemble beaucoup, cela prend beaucoup d’énergie. 

Il peut s’agir d’une colère bloqué ou retourné contre soi (rougissement dans les joues comme pour la colère…), de la tristesse, de la peur, et souvent du dégoût de soi.


Ces 2 sentiments s’ils ne sont pas trop fort nous permettent de vivre en société sans comportements déviants donc de s’intégrer…  Mais si ils sont trop forts ils pourrissent la vie... et empeche d'être serein et heureux... 


Comment distinguer les 2 ?

La honte est liée à une estime fragile (l’image de moi qui va être très basse et insupportable lors de la honte). Cela se matérialise souvent par des rougissements, des transpirations. Quand on a honte on se cache et cela entretient la honte et la peur qu’on découvre nos fragilités, nos limites… Or si on apprend à s’exprimer on réduit la honte (s’exprimer aide à s'accepter). Et si on se dévoile totalement, il n’y a plus rien à cacher donc plus de honte ou de peur que les autres découvrent ces parties de soi !


Comment en sortir : L’auto-dérision et surtout accepter sa vulnérabilité, ses défauts, ses limites…et les exprimer. 


La culpabilité est liée à la confiance et l’action (ce que j’ai fait ou pas…). Quand je fais quelque chose au conséquences négatives ou quand je ne fais rien alors que je pense que j’aurai du… La culpabilité est surtout une colère, un dégout ou tristesse orientée vers soi qui va être ruminée. Ex : se refaire le film, « j’aurai dû faire ceci ou cela, j’aurai du faire comme ceci ou cela, j’aurai pas dû agir, j’aurai du faire quelque chose… ».


Comment en sortir : s’autoriser l’erreur et s’en servir comme leçon pour s’améliorer. 


Les 2 sont quand même relié car une personne qui a une estime fragile va souvent ressentir de la honte et aussi de la culpabilité… 


Est-ce que je ressens de la honte ou de la culpabilité et pourquoi ? Ai-je une culpabilité ou honte dans le présent, dans le passé ? Et si oui lesquelles ? 


Jalousie et Envie
Dans la jalousie il s’agit surtout d’un mélange de peur et de colère mais on peut aussi percevoir la tristesse derrière (si je me retrouve seul). La jalousie est souvent liée à une blessure d’abandon qui se transforme en blessure de trahison. 


L’envie peut être ressentis comme un mélange de tristesse (impuissance) et de joie. On admire quelque chose chez l’autre. Il peut s’agir d’un élément qu’on voudrait avoir qu’on perçoit chez l’autre (plus beau, plus riche, plus confiant etc…). Mais il est important de se demander si ce qu’on envie a vraiment du sens pour nous ou est-ce uniquement pour « briller » en société ce qui va gonfler l’égo mais ne rend pas heureux. Souvent même si j’admire quelque chose chez quelqu’un c’est que j’aimerai le développer chez moi.


Dans les deux cas il est donc question de comparaison donc d’une estime fragile. Il est intéressant de comprendre que derrière ces 2 émotions il y a quelque chose en moi à développer. Comment puis-je concrètement atteindre le niveau de la personne ? Est-ce que je ressens de la jalousie et de l’envie et pourquoi ? qu'est ce que ça vient révéler chez moi ?  Comment je peux le dissiper ? Transformer la jalousie ou l'envie en admiration… 

 
Admiration vs Amour


Admiration = conditionnel, pas d’émotions, exagération, sonne faux, volume et ton qui augmentent.

Amour = émotionnel, chaleureux et inconditionnel) différent dans le ton (volume et ton qui baisse) et dans l'absence de condition... Nous avons surtout besoin d’amour  pour ne pas avoir besoin sans cesse d’être admiré et de s'épuiser… Attention de ne pas confondre les deux car quelqu’un qui a été admiré par ses parents et qui va le prendre pour de l’amour va en demander encore en tant qu’adulte alors qu’il a besoin d’un amour qu’il n’a en réalité jamais reçu… 

Comment développer l'amour de soi