I Les 5 besoins essentiels de l’enfant (et de l’adulte)
Si vous les satisfaisiez tous, vous retrouveriez un équilibre, une satisfaction, une bonne énergie… Iem si vous satisfaisiez ces besoins chez votre enfant, il retrouverait un équilibre satisfaisant et serait dans une meilleure énergie. C’est peut-être le modèle le plus important et simple à connaitre pour retrouver un équilibre psychologique global.
Petit jeu : chercher à satisfaire chaque besoin chaque jour et se faire un retour le soir en validant chaque besoin satisfait ou non sur une application smartphone de suivi d’objectif comme « goal traker ».
1) Sécurité de l’attachement
C’est le plus essentiel et le premier dont l’enfant a le plus besoin.
Amour inconditionnel et émotionnel que l’enfant va ressentir par des démonstrations affectives (toucher, paroles aimantes et valorisantes, présence attentionnée et constante), acceptation, respect et bienveillance etc… Un parent trop accaparé par son travail ou ses problèmes ne sera bien sûr pas présent sur ce plan… Attention, l’admiration narcissique des parents n’est pas de l’amour inconditionnel.
Chez l’adulte, c’est le besoin de se sentir bien avec soi-même et les autres. Donc apporter de l’amour à soi-même et aux autres.
Autres besoins associés :
- Amour. Apprendre à s’aimer inconditionnellement, par exemple en reconnaissant ses pensées dures envers soi et en les ajustant avec de l’amour qui accepte les imperfections, les erreurs, les limites et la vulnérabilité. En se parlant tous les jours devant le miroir avec bienveillance « je suis désolé stp pardonne moi, je t’aime merci etc… ». Je vous conseille aussi le livre « comment développer l’amour de soi de Louise Haie » très concret.
- Ouverture à soi même et aux autres. Aller à la rencontre et s’ouvrir aux autres malgré la peur. S'entourer de gens aimants donc sécurisants…
Ce besoin est très relié à deux autres besoins essentiels expliqués plus bas : La spontanéité et la reconnaissance de soi.
En étant plus spontané, on est plus soi-même et on gagne en sécurité affective.
2) Autonomie et Compétence :
Dans l'enfance :
Être accompagné par les parents dans les tâches quotidiennes, c’est-à-dire montrer à l’enfant comment faire puis l’accompagner avec patience jusqu’à ce qu’il sache le faire seul. L'enfant se sent alors compétent, performant et donc confiant par rapport à ses capacités de réalisation. L’autonomie est à la base d’une confiance stable.
Autres besoins associés chez l’enfant ou l’adulte :
- Confiance : en répétant un processus et en dépassant ses peurs ou blocages. L’autonomie est la base de la confiance. Plus je répète un processus, plus je le maitrise, donc plus j’ai confiance (et moins j’ai peur)… La confiance est une conséquence, pas une cause. N’attends pas d’avoir confiance pour agir, agis avec courage et répète pour gagner en confiance !
La confiance est reliée à la peur : Plus j’ai peur, moins j’ai confiance, moins j’ai peur plus j'ai confiance.
Avantages à satisfaire ce besoin :
- Gagnez en confiance et fierté.
- Gagnez en expertise et maitrise.
- Avoir la reconnaissance des autres (même si c'est surtout la reconnaissance de soi-même qu'il faut rechercher, elle est quand même appréciable et peut améliorer sa propre reconnaissance).
Lien avec les autres besoins :
Ce besoin est relié au besoin de cadre qui permet d’acquérir une organisation, des automatismes et donc cette autonomie et ce sentiment de compétence plus facilement.
3) Cadre et limite interne :
2 types sans cadre et limite :
- Manque d'autodiscipline et d'autocontrôle : Apprendre à l’enfant une autodiscipline, une organisation, des règles (justes et mesurées), un autocontrole émotionnel (surtout par rapport à la frustration). C’est-à-dire apprendre à l’enfant des limites afin de différer une gratification et de maitriser sa frustration. Ce cadre va aider à mieux maitriser ses émotions (surtout frustration et colère). Ce manque peut générer la triade (addiction, impulsivité, procrastination).
Sans cadre on manque de motivation, car on manque d'organisation et d'automatismes, et on se stresse, car on fait les choses au dernier moment et on est mal organisé on perds du temps à retrouver des affaires ou papiers, on arrive en retard, ou oublie des choses etc… avec le risque de perturber son estime et sa confiance (honte et culpabilité)
- Auto centrisme : C’est aussi l’apprentissage de la réciprocité et de l’empathie. Nous sommes aussi importants que les autres et il convient qu’il y ait une réciprocité et un respect dans les relations. Tout le monde a le droit d'exprimer son ressenti, ses besoins, ses pensées.
Autres besoins associés chez l’adulte ou l’enfant :
- Empathie et réciprocité
- Organisation
- Auto discipline
- Auto gestion et contrôle émotionnel (surtout pour la frustration)
Avantages si je satisfais le besoin :
- Mieux satisfaire mes besoins essentiels en donnant un espace à chacun et ne pas suivre mes schémas en mode automatique.
- Avancer dans la vie sur ce qui est vraiment important pour moi, prospérer.
- Gagnez + d’argent.
- Gagnez en estime, en confiance et en satisfaction.
- Gagner en gestion émotionnelle et en sécurité interne,
- Être mieux organisé, donc se libérer de la charge mentale et être plus efficace.
- Gagner en motivation en mettant en place des routines qui simplifient la décision et l’action.
- Sortir des addictions ou autres distractions nocives.
- Être mieux accepté et aimé des autres grâce à l’empathie.
- Connaître ses limites et les respecter rassure.
- Clarifier les choses pour se sécuriser.
Comment le satisfaire :
- S’organiser grâce à des plannings, des routines, des systèmes, des automatismes facilitant la motivation. identifications des rôles (si famille ou au travail) et des tâches, priorisation, systématisation, planification, feedback réguliers (ex : toutes les heures ou par bloc de temps matin, après-midi, soir).
- Différer la satisfaction à court terme pour des projets importants à long terme ou pour éviter les addictions. C’est s’organiser pour se discipliner et créer des routines.
- Travailler l’empathie et la réciprocité. La capacité à différer ou calmer l’expression d’une émotion et à accepter la vision de l’autre, même si elle est très différente de la nôtre. C’est donc calmer notre égo qui a besoin de lutter, combattre pour exister.
4) Reconnaissance et expression émotionnelle :
Dans l'enfance :
C’est autoriser l’enfant à ressentir et exprimer ses émotions (tout en l’aidant à l’exprimer de manière adaptée sans crier ou en tapant par exemple (besoin de cadre). « Tu as le droit d’être triste, en colère, d’avoir peur et de l’exprimer ». « Tu as le droit d’être sensible ». « Ces émotions sont normales et naturelles.
Or les générations précédentes ne connaissaient pas bien et n’étaient pas très sensibles aux fonctionnements et à l’importance des émotions dans le bien être… On a souvent entendu… « faut pas pleurer... » « aller secoue toi, y a pas de quoi avoir peur… » « tu es trop sensible, maitrise-toi ! ».
Les émotions ont souvent été minimisées, voir niées… souvent par biais de pudeur, contrôle, masculinité, force… « il faut être fort, ne pas se laisser manipuler par ses émotions ». Sauf que si l’enfant n’est pas sécurisé et qu’il refoule et contrôle trop ses émotions, celles-ci vont grandir jusqu’à devenir insupportables et elles vont le manipuler…
En tant qu’adulte : c’est reconnaitre et exprimer toutes les parties de soi, ses émotions et pulsions (sexuelles et agressives) mais avec un cadre (voir plus haut), ses besoins (même les 4 autres besoins essentiels), ses valeurs, sa vraie personnalité, et faire des choix et réaliser des actions alignées avec qui on est vraiment…
Autres besoins associés :
- Réciprocité dans la relation, vous avez aussi le droit d’exprimer vos émotions, vos besoins, votre avis et qui vous êtes vraiment.
- Créativité qui est l’expression naturelle de soi, donc une reconnaissance de soi.
- Alignement (faire des choses qui ont du sens pour nous et pas pour les autres…)
5) Spontanéité et jeux :
Chez l'enfant :
Il s’agit de laisser l’enfant libre pour s’amuser sans restriction dans un environnement sécurisé. « Allez, vas-y, défoule-toi, fais ce que tu veux (dans un cadre sécurisé), tu peux être naturel, authentique etc… » « tu peux être toi-même sans te poser mille questions sur ce que tu as le droit de montrer ou non. ». C’est mettre de côté les règles pour s’amuser avec ses enfants ou comme des enfants…
Chez l'adulte :
L’adulte va souvent perdre le contact avec ce besoin, donc il faut le réactiver. Et le meilleur modèle pour le retrouver, ce sont les enfants… Les enfants aussi peuvent nous apporter une certaine sagesse… Il n’est pas sage de trop réfléchir et d'être trop sérieux ! Car ce n'est pas bon pour la santé psychologique.
Autres besoins associés :
- Lâcher prise
- Ralentir, Repos, se poser, rien faire, Détente,
- Plaisir,
- Rire (faire des blagues ou regarder des films comiques ou ses humoristes préférés).
- Festivité, faire la fête
- Légèreté, simplicité.
- Optimisme,
- Rêver,
- Nouveauté, variété,
- Surprise, D'imprévu, d'improvisation.
- L'insouciance est essentielle pour se reconnecter à son âme d'enfant. C’est se reconnecter à son âme d’enfant qui veut juste profiter de la vie sans se poser des tonnes de questions !!
La spontanéité va faciliter la reconnaissance de soi. On est soi-même surtout quand on est spontané que quand on est bridé à se poser trop de questions avant d'agir. Certains ne savent plus qui ils sont car ils ont trop bridé leur spontanéité et leur naturel en même temps…
Ce besoin satisfait va aussi faciliter la sécurité affective. Je peux être acceptée et aimée même en étant spontanée et authentique, et c'est même sain psychologiquement.
"on ne pas plaire à tout le monde et tout le temps (même ceux qui nous aiment seront en colère envers nous parfois et c'est normal), alors autant être aimé (ou pas) pour qui on es vraiment"
Même si vous êtes la personne la plus parfaite ou gentille, vous serez critiqué par d'autres... Et cette perfection ou gentillesse ne correspond pas à l'idée de perfection ou de gentillesse chez les autres... La perfection est impossible et en plus elle est subjective. Chacun en a une vision personnelle, donc différente de la vôtre.
Conclusion :
Les enfants observent et reproduisent les modèles éducatifs. Les parents doivent être des modèles dans la satisfaction de leurs propres besoins essentiels. Les enfants n'écoutent pas, ils observent... Les parents doivent aussi faire en sorte de satisfaire les besoins essentiels de leur enfant. Mais chaque parent étant imparfait et avec ses propres schémas (qui représentent des besoins essentiels non satisfaits), tout le monde va récupérer des schémas contraignants, et c’est aussi ce qui fait une partie de notre personnalité.
On pourrait rajouter aussi un besoin de confort et de matériel. Avoir le nécessaire pour vivre sereinement (nourriture, lieu de vie sain, vêtements à sa taille et pas trop abîmés, jeux, activités extra-scolaires, cadeaux, etc…). Mais ce besoin n’est pas considéré comme essentiel et il n’est pas à confondre avec la sécurité de l’attachement, même si cela pourrait être incorporé dedans… « Mes parents se sont bien occupés de moi, ils m’ont acheté tout le nécessaire… ». Ce message peut cacher un manque affectif plus profond et difficile à accepter… D’ailleurs, certains parents culpabilisent leurs enfants en leur disant des choses comme « après tout ce que j’ai fait pour toi ». L’organisation et fournir le matériel nécessaire n’ont rien à voir avec la sécurité affective…
II Les schémas :
Un schéma est un thème récurrent, comme un logiciel, un automatisme contraignant qui correspond à un besoin essentiel non satisfait dans l’enfance et que l'adulte peinera encore à satisfaire (voir plus haut). C’est un thème qui s’exprime autant au niveau mental (obsessions, croyance limitante profonde), émotionnel (certaines émotions sont fortes) et comportemental (automatismes comportementaux). Le Modèle des Schémas permet de comprendre en globalité et en détail ses problèmes psychologiques et de les traiter en profondeur.
Pour connaître vos schémas, vous pouvez faire le test ici.
Les 18 schémas :
Rouge = schéma structurel profond pouvant générer des schémas stratégiques.
Bleu = schéma stratégique compensateur ou fuyant pour ne pas percevoir et activer un schéma structurel trop désagréable.
1) Domaine de Séparation et Rejet/Besoin non satisfait de Sécurité de l’Attachement :
- (ed) Manque Affectif (ed)-Tristesse ou colère du manque affectif. Schéma profond qui va générer une faille narcissique souvent avec le schéma "ds". Peut aussi générer le schéma "ss". Schéma de Manque Affectif - Marion MARTINELLI (Vidéo complète)
- (ab) Peur de l’abandon/Instabilité (ab)- Peur réelle ou imaginaire d’être abandonné. Souvent relié à une instabilité parentale ou l'abandon d’un parent. Schéma d'Abandon / Instabilité - Marion MARTINELLI
- (ma) Méfiance/Abus (ma)- Abus ayant généré de la méfiance envers les autres et la peur d’être abusé à nouveau… Perte de confiance aux autres. Schéma de Méfiance / Abus - Marion MARTINELLI
- (si) Isolement Social (si)- Sentiment de différence non accepté, difficulté à s’intégrer tout en étant soi-même… Souvent relié à une réelle différence ayant généré du rejet dans l’enfance, ou au fait de ne pas avoir été à sa place d’enfant. Croyance limitante : « je ne suis pas comme les autres, je n’ai pas ma place, je ne suis pas à ma place » Parfois relié au schéma ma, ab, ds.Schéma d'Isolement social et de la Différence - Marion MARTINELLI
- (ds) Imperfection/Honte (ds)- Croyance limitante : « je ne suis pas assez, donc ce n’est jamais assez » culpabilité et honte, critique fréquente envers soi. Schéma profond souvent refoulé et relié à un parent exigeant et/ou punitif. Peut générer des schémas fa, us, pu, sb, ei, et, si… Le Schéma d'Imperfection / Honte - Marion MARTINELLI
2) Domaine de dépendance et d’incompétence/Besoin non satisfait d’autonomie et compétence :
- (di) Dépendance/Incompétence (di) Manque de confiance et sentiment d’incompétence « je ne suis pas capable, pas prêt ». souvent relié à la dépendance affective. Schéma de Dépendance - Marion MARTINELLI
- (vh) Peur du Danger ou Maladie, instabilité (vh)- souvent relié aux TOC, TAG, hypocondrie ou peur de mourir. « Il peut arriver un danger ou une maladie à tout moment ». Sentiment d’insécurité chronique. Le Schéma de Vulnérabilité / Peur du Danger - Marion MARTINELLI (APHM)
- (em) Fusionnement (em) distinction pas claire entre moi et l’autre « l’autre, c’est moi ». Besoin d’une relation proche, très fusionnelle. Très souvent relié à la dépendance affective. Éponge émotionnelle, empathie et sympathie excessive. La Fusion et la Personnalité Atrophiée - Marion MARTINELLI
- (fa) Peur de l’Echec (fa) : soit je travaille comme un dingue pour éviter l’échec (compensation), soit j’échoue car je suis mes croyances que je vais échouer de toute façon, soit je ne tente rien comme ça je n’ai pas d’échec mais pas de réussites non plus (fuite, stagnation). Schéma de Peur de l’Échec - Marion MARTINELLI
3) Domaine de Manque de Contrôle et Limites/Besoin non satisfait de Limites et d’Auto-Contrôle :
- (et) Droits Personnels Exagérés (et). Manque de limites envers les autres. Grandeur, « tyrannie », manque d’empathie. Peut-être structurel (Narcissique Pur (enfants roi dans l’enfance) et/ou compensateur du schéma ed et/ou ds. Schéma de Grandeur (tyrannie, égoïsme, colère...) - Marion MARTINELI
- (is) Auto-contrôle et Auto-Discipline Insuffisant (is). Manque d'autodiscipline et intolérance à la frustration (incapacité de différer une gratification). Schéma d'Autodiscipline Insuffisante (procrastination, addictions, impulsivité) - Marion MARTINELLI
4) Domaine de Priorisation des Autres/Besoin non satisfait de reconnaissance et Expression Emotionnelle :
- (sb) Assujettissement (sb) Se laisser contrôler par les autres par peur des conséquences. Souvent la suite du schéma ds. Psychothérapie de l'Assujettissement - Marion MARTINELLI
- (ss) Abnégation (ss)-Sacrifice de Soi au profit des autres. (mais cela ne veut pas dire forcément empathie, je peux croire agir pour le bien de quelqu’un sans lui demander…). « il faut être fort pour aider les autres, surtout les « faibles » » « C’est pas bien d’être égoïste, il faut penser aux autres en priorité ». Culpabilité envers son propre égoisme et colères frustrations refoulées qui s’accumulent. Métiers dans le social et le soin souvent. Ce schéma est souvent une stratégie pour ne pas voir son manque affectif (si je m’occupe de tout le monde qui s’occupe de moi ?) ou son manque d'estime car ce rôle va rehausser l’estime. Relié aussi au syndrome du sauveur et à la blessure d’injustice "je donne tout mais pas l'autre..., je n'ai pas le retour". Schéma d'Abnégation (soumission et colère refoulée) - Marion MARTINELLI
- (as) Recherche de Reconnaissance et d’Approbation (as)-frustration, vide de sens, ennui, masque social. Je priorise l’autre par peur de ne pas être apprécié ou reconnu. Je vis au travers du regard de l’autre qui va déterminer mon estime… Je peux perdre de vue ma vraie personnalité pour une « fausse personnalité » de recherche de reconnaissance. Psychothérapie de la Recherche de Reconnaissance - Marion MARTINELLI (APHM)
5) Domaine d’hypervigilance et inhibition/Besoin non satisfait de spontanéité et de jeu :
- (us) Idéaux Exigeants (us)-Critique Excessive, Perfectionnisme, impatience, Pression, Frustration. Souvent une stratégie pour ne pas activer le schéma np ou ds, ed, as… Schéma du Perfectionnisme / Idéaux exigeants - Marion MARTINELLI
- (pu) Punition (pu)- Critique et jugement rapide, intransigeance, rejet (envers soi et les autres). Peut-être structurel ou la suite du schéma (us) ou ds. Schéma de Punition - Marion MARTINELLI
- (np) Négativité/Pessimisme (np)-Fatalisme. Voir ce qui pourrait arriver de pire. Souvent relié à la dépression ou des troubles anxieux (TAG et TOC). Émotions d’anxiété ou de tristesse. Vision négative de la vie. Psychothérapie du Pessimisme / Négativité - Marion MARTINELLI (APHM) - YouTube
- (ei) Surcontrôle Emotionnel (ei)- Angoisse (les émotions refoulées qui résonnent), vide, ennui, frustration. Le Surcontrôle et la Rétention émotionnelle - Marion MARTINELLI - YouTube
Les 3 adaptations dysfonctionnelles aux schémas (ou comment rester bloqué dedans), chaque schéma peut être :
- Reproduit,
- Fuit,
- Compensé (lutter contre pour faire l’opposé).
Comment apparait un schéma ?
L’enfant qui a un besoin essentiel non satisfait dans l’enfance va s’adapter par un schéma précoce dysfonctionnel. Ce schéma était peut-être nécessaire dans l’enfance pour s'adapter, mais plus aujourd’hui en tant qu’adulte. Les circonstances ne sont plus les mêmes. On ne vit plus avec ses parents et les autres ne fonctionnent pas comme nos parents. On a aussi le choix de nos relations et nous avons plus de liberté. Il convient donc de faire une mise à jour du logiciel (schémas) plus adaptée afin de vivre plus sereinement en :
- Comprenant ses schémas (voir vidéo et/ou notes sur ses schémas et discussion en thérapie)
- En observant et en reconnaissant les schémas quand ils s’activent dans notre quotidien.
- En les ajustant au niveau mental, émotionnel et comportemental. Plusieurs techniques sont possibles en thérapie mais l’idée générale est de satisfaire le besoin non satisfait derrière le schéma dysfonctionnel.
III Les Modes :
Version simplifiée et synthétique de la thérapie des schémas créée pour ceux ayant beaucoup de schémas comme les Borderlines ou d’autres troubles de la personnalité difficiles à traiter, comme les "narcissiques fragiles" (Trouble de la personnalité narcissique compensant un schéma d'imperfection honte et/ou manque affectif sous-tendu), les punitifs ou les obsessionnels.
Chaque mode peut correspondre à plusieurs schémas et représente un mode de fonctionnement dont la majorité sont des mécanismes de défense opposé au précédent (donc à un sens). Exemple : le mode détaché va bloquer la souffrance, mais va rendre insensible et distant... Si ces modes sont trop extrêmes, on passe d’un opposé à un autre et c’est épuisant… Comme si on était bloqué dans une boucle infernale qui ne s’arrête pas.
Ce modèle est idéal pour comprendre tous ses conflits internes (cercles vicieux et résistances) et les ajuster efficacement. Par rapport au modèle des schémas les modes permettent de mieux comprendre son fonctionnement global. De plus, les modes intègrent les schémas, mais un schéma peut être relié à plusieurs modes.
Si un mode est trop faible, c’est surement qu’il y a un mode trop fort donc un déséquilibre ailleurs. C’est la compréhension, la reconnaissance et l’équilibre qu’il faut rechercher et non le rejet des modes.
Et voici la méthode globale :
- Reconnaître ses principaux modes qui posent problème et aussi dans sa vie quotidienne quand ils s’activent.
- Les ajuster en satisfaisant le besoin derrière. Souvent, il s’agit de reconnaitre ses limites, imperfections et vulnérabilités d’être humain et de s’apporter de l’amour inconditionnel, émotionnel avec un ton chaleureux (et non punitif).
I Les Modes de l’Enfant :
1) L’Enfant Vulnérable :
Sens et utilité : la souffrance permet de mieux se comprendre et de s’adapter dans la vie. Il y a forcément des besoins essentiels non satisfaits derrière (voir plus haut), et/ou des problèmes profonds non résolus (traumas). C’est la cause de la souffrance, donc la clé de la guérison. Ce mode doit être reconnu, accepté et exprimé pour être libéré. Il permet aussi d'accepter ses limites et imperfections d'être humain.
Émotions : souffrance, frustration, tristesse, peur, impuissance.
Schémas associés : Peur de l'abandon (ab), Méfiance Abus (ma), Manque affectif (ed), Isolement Social (si), Dépendance Incompétence (di), Peur du danger/Maladie (vh), Fusionnement (em), Négativité/Pessimisme (np), Assujettissement (sb).
Si ce mode n’est pas équilibré, on embraye dans d’autres modes dysfonctionnels (Détaché, Rebel, Soumis, Exigent, Punitif, indiscipliné), du contrôle ou de la fuite, de l’épuisement, de l’abandon ou une résignation forte.
Comment en sortir : Apprendre à reconnaitre, accepter, gérer et libérer sa souffrance, sa vulnérabilité (peur, tristesse), sa frustration. Satisfaire ses besoins essentiels (voir plus haut). Reconnaître ses limites, ses imperfections, ses erreurs d’être humain… Rassurer, éduquer, réconforter, coacher l'enfant vulnérable en soi. Travailler l'amour de soi.
2) L’Enfant colérique :
Sens et utilité : prendre ma place et exprimer mon ressenti, ce que je pense, mes besoins. Se faire respecter, mettre des limites. Se faire entendre etc… M'exprimer tel que je suis. La colère sert à dire ce qu'on oserait pas dire d'habitude et ce qu'on pense vraiment.
Si le mode est trop fort, il surréagit (colère voir agressivité, vulgarité) car ses besoins essentiels ne sont pas satisfaits, les manques du passé surtout).
Si le mode est trop faible ou trop refoulé, on ne prend pas sa place et on est trop timide.
Biais de pensée associé : étiquetage (je juge et catégorise les gens), tout ou rien, première impression.
Schémas associés (abandon, méfiance abus, manque affectif, assujettissement ou tout autre schéma associé à l’Enfant vulnérable).
Comment l'équilibrer ? Il peut être exprimé régulièrement (pour éviter l'accumulation) de manière adaptée en Communication Non Violente (CNV) sinon il peut alimenter la colère et générer du rejet ou de la culpabilité. On peut aussi s’en éloigner pour arrêter d’alimenter la colère en se connectant à son enfant vulnérable ou en travaillant l'empathie. J'ai des besoins, c'est normal, mais l'autre aussi en a...
3) L’Enfant Indiscipliné/Impulsif et égocentré (trouble narcissique)
Sens et utilité :
- Lâcher prise (surtout par rapport au mode parent exigeant plus bas) ou recherche de sensation par rapport au mode détaché (voir adaptation dysfonctionnelle plus bas).
- Ce mode permet de satisfaire ses besoins, mais souvent de manière trop extrême, non maitrisée (distraction, addiction) et sans empathie et réciprocité. Il montre donc que des besoins essentiels ne sont pas satisfaits (cadre et souvent affection).
- Il permet aussi de fuir le mode vulnérable, mais à très court terme car la souffrance n’est pas reconnue et donc enfouie et accumulée de plus en plus.
- Il permet de contrer le mode punitif en faisant ce qu'on veut (mais sans limites)
- Protège du burnout et de l’épuisement !
Si trop fort :
Il surréagit car ses désirs non essentiels ne sont pas satisfaits. Intolérance à la moindre frustration. Mais cela peut prouver aussi une frustration qui s’est accumulée. Une intolérance envers les autres et un manque d'empathie. Un ennui, un vide, une fatigue, flemme, besoin de cadre (voir les besoins essentiels). Une frustration trop forte peut aussi se transformer en dégoût.
A équilibrer, on a le droit d’être spontané et indiscipliné, mais pas tout le temps… Sinon, on risque le rejet des autres ou de perdre toute motivation et organisation... et d'être esclave de ses pulsions ou émotions. Il faut un cadre (besoin essentiel).
Schémas : (Droits personnels exagérés (et), manque d'autocontrôle et autodiscipline (is)).
Biais de pensées associées : intolérance à la frustration (« ça va être trop chiant, j’ai pas envie… »)
Ce mode peut être synonyme de légèreté et de liberté, mais il doit être cadré car le manque de cadre génère aussi de l’angoisse, un manque de motivation, de l’insécurité et de la frustration (mode enfant vulnérable), et de la culpabilité et de la honte (Mode Punitif).
4) L’Enfant Heureux (les besoins essentiels sont satisfaits, donc aucun schéma n’est activé, spontanéité et joie).
On peut le nourrir par le jeu, l’activité, le sport, les projets, s’écouter et s’exprimer, la sociabilité etc...
Prendre les enfants en model !
Et satisfaire ses besoins essentiels.
II Modes du Parent Dysfonctionnel :
- Le Parent Exigeant :
Sens et mécanisme de défense : s’améliorer, fierté, motivation, performance… Protège de l’indiscipline et l’impulsivité́...
Si trop fort : pression et peur de pas être à la hauteur ou d’échouer, de perdre, contrôle mental (obsessions) ou de son environnement, perfectionnisme, précipitation et hyperactivité. « il faut faire les choses vite et bien ! » Ce mode génère beaucoup de stress et de frustration. Pas de respect de ses besoins ou de son rythme…
Petit jeu de mot psychologique : Si je manque d’estime pour moi-même, j’ai sans cesse besoin de me prouver quelque chose. Donc j'en fais trop. J'en ai "trophée". Je me suis brûlé les ailes et même si j'ai eu une récompense (le trophée), je suis épuisée...
Schémas : (Idéaux Exigeants (us), Abnégation (ss), Recherche de Récompense (as))
Biais de pensées associées : les fausses obligations (tyrannie du « il faut, je dois »), perfectionnisme, gentillesse absolue, télépathie (j'imagine ce que l'autre peut penser sans lui demander), boule de cristal (divination, j'imagine l'avenir).
Comment l'équilibrer : besoin de s’écouter, de ralentir et de repos important… Accepter ses limites, ses imperfections. Reconnaître ses émotions et besoins.
- Le Parent Punitif :
Ce Mode critique, rejette et restreint...
Schémas (assujetissement (sb), Punition (pu), Imperfection Honte (ds), Méfiance/abus en tant qu’abuseur (ma)).
Emotion : dégoût (rejet) envers soi, génère beaucoup de honte et de culpabilité. Dégoût parfois envers les autres, la vie, une situation, une pensée, une émotion...
Sens et utilité : le dégoût permet de rejeter ce qui est nocif pour soi (une personne, une situation, un environnement), un peu de honte ou de culpabilité permet de respecter les autres et de se remettre en question.
Mais s’il est trop fort : il pourrit la vie et empêche d’accepter ses limites normales d’êtres humains (vulnérabilité, imperfections, « erreurs », fatigue). Il peut aussi rejeter les autres et donc que les autres nous rejettent par effet miroir. C’est le mode qui fait le plus souffrir et doit donc être reconnu et ajusté le plus souvent possible pour lui faire perdre de la puissance. C’est souvent la réminiscence des messages parentaux dysfonctionnels…
Biais de pensées associées : étiquetage, tout ou rien, moralité absolue, effet projecteur, télépathie, remémoration de culpabilité, première impression.
Comment en sortir ? Par l’amour de soi et des autres (empathie), l'indulgence, la bienveillance...
III Modes d’adaptation dysfonctionnels :
- Mode Soumis Obéissant :
Reproduction du schéma ou tendance passive, suiveur.
Emotions : Peur. Colère non exprimée qui permet de s’affirmer.
Sens et utilité : forme de lâcher-prise, de laisser-aller, se laisser embarquer par les autres sans avoir à réfléchir ou prendre des responsabilités…
Si trop fort : dépendance affective, manque de confiance, peu d’initiatives, peu d’estime ou d’amour de soi, peu d’affirmation de soi… Timidité la personne ne s'exprime pas et ne prend pas sa place.
Biais de pensées associées : gentillesse absolue.
- Mode Protecteur Détaché.
Fuite du schéma, de ses émotions, de ses pensées, de ses problèmes.
Surtout reliée au schéma de surcontrôle émotionnel (ei).
Émotion : Angoisse, renfermement sur soi, vide, ennui, insensibilité, manque d’émotions car elles sont refoulées…
Sens et utilité : mécanisme de défense intéressant pour se détacher de sa souffrance mais sur court terme.
Sur le long terme cela ne fait qu’accumuler et aggraver le problème et peut générer fuite, évitement, isolement, distraction (voir addiction ou hyperactivité mode robot), procrastination, vide, ennui, « insensibilité, imperméabilité » (donc manque d’empathie), angoisse et frustration. Ce mode mène souvent à une forme de perfectionnisme (mode exigeant « il faut je dois », robot) ou au mode indiscipliné.
Biais de pensées : l’autruche (fuir les problèmes).
- Mode Rebel :
Compensation du schéma, faire l’inverse ou tendance à lutter, à s'opposer.
Émotion : colère ou dégoût (rejet).
Sens et utilité : Intéressant car cela permet de s’éloigner de nos schémas ou de s’affirmer (s’imposer plutôt…).
Mais ne permet pas d’en sortir efficacement car trop extrême, manque d’équilibre et peut épuiser ou générer du rejet chez les autres.
Être toujours en colère dans une forme de victimisation alimente la colère, comme si on arrose une plante tous les jours, et empêche de cheminer vers la responsabilité (de mes émotions et besoins, de mes choix, de mes résultats sans être responsable des problèmes ou de la souffrance des autres…).
Biais de pensée : tout ou rien, étiquetage, première impression.
IV Mode Adapté et équilibré à construire :
Mode Adulte Sain (équilibré, qui satisfait de manière adaptée les besoins essentiels) :
Il exprime ses émotions et besoins et les satisfait de manière adaptée. Il est en contact avec son enfant intérieur vulnérable, il accepte ses imperfections et limites d’être humain. Le Mode Adulte Sain et l’enfant vulnérable sont donc les modes les plus importants. Ils doivent faire équipe ! Le mode Adulte sain en coopération avec l'enfant vulnérable va nourir et révéler l’enfant heureux.
Le modèle des émotions est le plus simple et efficace pour être serein et satisfait mais quelqu'un qui embraye dans une boucle infernale et dysfonctionnelle de modes a beaucoup de mal à y accéder. Et surtout, hormis le mode adulte sain qui reconnait l'enfant vulnérable et nourrit l'enfant heureux, chaque mode fonctionne comme un mécanisme de défense opposé au précédent (donc à un sens). Par exemple le mode vulnérable embraye sur le mode détaché (insensibilité), le mode détaché embraye sur le mode Impulsif indiscipliné pour retrouver des sensations et sortir du vide, le Mode impulsif embraye sur le mode punitif de s’être laissé aller etc…
Le mode exigeant peut embrayer sur le mode vulnérable (peur de pas être à la hauteur) ou le mode punitif (honte et culpabilité) …
Si ces modes sont trop extrêmes on passe d’un opposé à un autre et c’est épuisant… Comme si on était bloqué dans une boucle infernale qui ne s’arrête pas. Il faut donc connaitre et comprendre ses modes et faire l’effort de les reconnaitre quand on est pris dedans (ex : "ok là je ne suis pas bien depuis un moment dans quel mode je suis bloqué ?") puis de les ajuster en écoutant émotions, besoins puis en cherchant à le satisfaire de façon adaptée.
Plus Précisément pour nourrir un Mode Adulte sain équilibré il faut reconnaitre et équilibrer chaque mode posant problème :
Pour le Mode Enfant :
1) Reconnaitre l’enfant vulnérable en nous et :
- le sécuriser (accepter, normaliser la peur et l’exprimer puis trouver des moyens pour la réduire comme ralentir (ses mouvements, son débit de parole, sa respiration, se poser), comprendre… se protéger etc…
- le réconforter (s’imaginer en train de se faire un câlin, que je fais un câlin à quelqu’un d’autre ou que quelqu’un qu’on aime nous fasse et un câlin et ressentir ainsi cette chaleur).
- L’éduquer (que dois je faire pour sortir de ma souffrance ?)
2) Reconnaître l’Enfant Colérique et l’exprimer de manière adaptée (Communication Non Violente, tempérance, tolérance, cadre).
3) Reconnaître l’Enfant Impulsif et indiscipliné et le cadrer, le limiter tout en cherchant aussi à satisfaire les besoins essentiels de manière efficace et adaptée. Travailler aussi l’empathie et l'organisation.
4) Nourrir l’enfant heureux (satisfaire ses besoins, spontanéité, authenticité, mouvement, sourire, rire, légèreté, ouverture, se connecter à son âme d’enfant, etc…)
Pour le Mode Parent :
- Reconnaître et limiter le mode parent exigeant en acceptant ses limites et vulnérabilités (peur, tristesse, impuissance), ralentir, se reposer, respecter son rythme.
- Reconnaître et surtout balayer le mode Punitif en redirigeant la colère sur le mode punitif lui-même et non sur soi ou les autres ! Puis ajuster avec de l’amour.
Pour le Mode Adaptation Dysfonctionnelle :
- Reconnaître et autoriser le Mode soumis à prendre sa place et s'exprimer. Accepter et exprimer sa colère va aider.
- Reconnaître et calmer le mode rebelle qui s’oppose à tout, avec de l’empathie et de la tolérance. L’autre peut me compléter… les relations ne sont pas un jeu de pouvoir et de dominance. Cela doit être avant tout une coopération.
- Reconnaître et contourner le Mode Protecteur détaché (insensibilité, fuite émotionnelle) pour reconnaître toutes les émotions et surtout le mode vulnérable (souffrance, peur, tristesse)… Puis reconnaître et satisfaire les besoins non satisfaits qui engendrent cette souffrance. De manière générale, la peur est un besoin de sécurité, la tristesse est un besoin de réconfort…
Autres exemples de départ de boucles dysfonctionnelles de modes :
Je t'invite à bien comprendre chaque mode et à les observer dans ta vie quotidienne car toute combinaison et départ de modes est possible.
Grâce aux modes, on peut suivre les cercles vicieux de tous les problèmes psychologiques et ainsi les ajuster plus facilement.
Boucle générale classique :
De manière générale, l'enfant vulnérable (souvent intolérable, donc pas reconnu et pas géré, sécurisé ni réconforté ) est souvent compensé par un mode détaché (insensible), puis exigeant (mode robot sans limite), qui va épuiser et donc embrayer dans le mode impulsif/indiscipliné (qui veut faire ce qu'il veut, lâcher prise, et veut sentir ses sensations dans cette insensibilité désagréable aussi...) puis le mode punitif arrive d’avoir lâché prise et de ne pas être à la hauteur ou parfait... puis éventuellement le mode détaché car la honte est très désagréable aussi... ensuite le mode impulsif/indiscipliné pour lâcher prise donc ensuite le monde punitif etc...
Autre boucle possible :
1 Le Mode Exigent qui s'active dès le matin : "il faut je dois, je me fais un planning millimétré pour la journée." On voit aussi ici une forme de narcissisme exagéré "tout est possible, je peux tout faire seul, je suis superman" et au passage un manque d'humilité. Normal je ne supporte pas mes limites, vulnérabilités et défauts...
Je pourrai en sortir en comprenant que cela me fait peur (de pas être à la hauteur surtout). Et qu'il y a un besoin de ralentir, de m'écouter et de souplesse.
2 Ce mode exigeant active le mode vulnérable (peur de pas être à la hauteur à cause de l'exigence) mais imperceptible puisque non accepté et très mal supporté dans le narcissisme fragile.
Premier conflit Exigence/Vulnérabilité !
3 Donc on peut facilement partir dans un mode détaché (insensibilité) pour fuir la souffrance.
4 Donc j'embraye dans un autre mode qui sert de mécanisme de défense à l'exigence mais à l'extrême inverse ! Le Mode Impulsif indiscipliné s'active et je ne fais plus rien pour me protéger de cette exigence qui épuise ... Donc d'un côté, je me repose, mais je ne fais plus rien, je peux même ici aller dans les addictions... pour fuir sa souffrance générale représentée par le mode exigeant, vulnérable, punitif...
Il y a un gros conflit ici entre ma forte exigence et mon manque de discipline... c'est une impasse à cause de ses 2 modes extrêmes. Je passe d'un mode à l'autre sans souplesse. Comme je n'arrive pas à gérer mon exigence je pars dans le mode indiscipliné (sinon je fais un burnoout) mais je m'en veux de ne pas satisfaire mon exigence donc...
3 Mode Punitif ! Je me punis d'avoir lâché mon exigence, de ne pas être à la hauteur, honte et culpabilité ! Résultat, j'ai encore moins d'énergie... donc je risque de repartir dans le mode Impulsif indiscipliné et me punir à nouveau etc... ce mode est très NOCIF et le plus nocif de tous les modes, ce n'est pas un mode qui va nous booster comme le mode adulte sain peut le faire en motivant sainement. "Allez, tu peux te remettre en mouvement accepte tes limites et souffrances et ça va le faire tu peux repartir ensuite à ton rythme"... non ce mode dit plutôt "t'es nul, tu n'y arriveras jamais, laisse tomber !"
La limite est fine entre le coach (mode adulte sain) et le mode punitif ... accepter ses limites et se booster c'est super mais se dénigrer cela pourrit notre estime, notre énergie, notre confiance etc...
Très important : on peut sortir de cette boucle à tout moment en nourrissant un mode adulte sain plus équilibré qui va trouver un compromis pour chaque mode. Mais pour ça il faut arriver à suivre ces modes dans notre quotidien, les reconnaitre en les exprimant et les nommant puis les ajuster avec un mode adulte sain qui va écouter chaque émotions et besoins puis les satisfaire de manière adaptée.
On fait des compromis avec les autres et il faut le faire aussi avec nos modes trop puissants.
On voit aussi que le départ de la boucle est le mode exigeant trop fort !
3ème boucle :
Solitude que je ne supporte pas (mode vulnérable).
Embrayage dans le mode inverse du Protecteur détaché, je bloque mes émotions et me rend insensible.
Embrayage dans le mode impulsif indiscipliné (anesthésie devant la télé ou addiction pour sortir de l’insensibilité et de la souffrance).
Pour en savoir plus... Les sources officielles :
Pour les patients : Je réinvente ma vie, vous valez plus que ce que vous pensez !
Pour les professionnels : la thérapie des schémas : Approche cognitive des troubles de la personnalité de Jeffrey Young